La crise de panique est une des conséquences les plus répandues de l’anxiété. Un tel évènement est effectivement lié au stress et aux troubles liés à celui-ci. Toutefois, il ne s’agit pas d’une affection grave.
On estime qu’une crise de panique atteint son sommet en moins d’une quinzaine de minutes. Les symptômes sont alors inévitables pour la personne et particulièrement oppressants. Ils disparaissent néanmoins, en quelques minutes ou moins d’une heure selon les cas. Sa conclusion laisse généralement place à une sensation de grand soulagement, voire une fatigue intense.
Heureusement, la crise de panique ne laisse aucune séquelle, sinon un très mauvais souvenir. Elle n’est d’ailleurs pas une affection particulièrement fréquente pour les individus, à moins qu’ils ne se trouvent dans une situation oppressante ou stressante. De plus, il est possible d’apprendre à comprendre la crise de panique, mais aussi à la prévenir.
Qu’est-ce qu’une crise de panique ?
De manière générale, la crise de panique correspond à une réponse cognitive du cerveau sans qu’il existe de danger immédiat. En fait, notre matière grise réagit toujours aux situations dangereuses par la peur, afin de faire face à la menace. Celle-ci se manifeste alors par ce qu’on appelle « le combat ou la fuite« .
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Cependant, la crise de panique se caractérise par un enclenchement du processus de peur, sans que l’individu soit nécessairement face à une menace réelle. En soi, le cerveau décide de réagir comme s’il était face à une situation de vie ou de mort, alors que l’existence de la personne n’est pas réellement en danger. C’est la raison pour laquelle les individus souffrant de crises de panique disent avoir l’impression de mourir ou de perdre le contrôle.
Ainsi, le cerveau répond naturellement par des manifestations physiques, comme des palpitations, des douleurs, une sensation d’étouffement, des vertiges, des tremblements, ou encore de la nausée. Néanmoins, il peut également réagir à cette affection par des symptômes psychologiques.
On pense notamment à une peur de mourir, de perdre la raison ou encore de perdre le contrôle. Certains patients affirment même avoir une impression d’irréalité, de se détacher entièrement de leur corps. On peut évidemment relier ce symptôme à un phénomène de dissociation.
De plus, ces différentes manifestations de la crise de panique ne durent heureusement qu’une quinzaine de minutes. Après ce délai, le système nerveux parasympathique vient rétablir l’équilibre dans le corps.
Comment reconnaître une crise de panique ?
Selon le DSM-5, la dernière édition du « Diagnostic and Statistical Manual for Mental Disorders », de l’Association Américaine de Psychiatrie, la crise de panique se manifeste par plusieurs symptômes évidents. Ces derniers varient d’une personne à l’autre et peuvent être physiques ou psychologiques.
Néanmoins, les spécialistes ont établi une liste des sensations les plus fréquentes qui surviennent lors d’une crise de panique. Parmi celles-ci, on compte :
- des palpitations ou une accélération du rythme cardiaque
- de la transpiration
- des tremblements
- des sensations d’étouffement ou d’étranglement
- une gêne thoracique.
De la même manière, les individus peuvent ressentir des nausées ou douleurs abdominales, une sensation de vertige ou d’étourdissement, des frissons, une sensation de chaleur, un sentiment d’irréalité ou d’être détaché de soi, ainsi qu’une paresthésie générale. Enfin, certains souffrent également d’une peur de mourir ou de perdre le contrôle de soi.
Les professionnels de la santé indiquent que la manifestation de seulement quatre de ces symptômes témoigne d’une crise de panique. Néanmoins, il est important de se fier aux signaux de son corps avant que l’affection n’atteigne son climax.
Les premiers indices d’une telle crise sont généralement une accélération du rythme cardiaque et une sensation d’étourdissement. Les personnes particulièrement anxieuses se munissent d’ailleurs de montres intelligentes, afin de toujours pouvoir suivre leur rythme cardiaque.
En cas d’une accélération anormale, ils peuvent prévenir une éventuelle crise de panique. Aussi, la peur de mourir peut être la première manifestation d’une telle attaque.
Pourquoi certaines personnes sont plus sujettes aux crises de panique ?
En général, les crises de panique surviennent de manière spontanée ou suite à un élément déclencheur. Celui-ci peut être une personne, un objet, un lieu ou l’évocation d’un souvenir. Ce phénomène de déclencheur concerne évidemment les individus qui souffrent régulièrement de ces affections. Il leur suffit alors d’être confrontées à ce stimulant pour qu’une nouvelle crise se manifeste.
Aussi, des attaques de panique fréquentes peuvent mener à un cercle vicieux : plus on en fait, plus on en a. Cela est généralement dû à des facteurs psychologiques que les patients peuvent apprendre à contrôler.
Parmi les multiples causes d’une régularité dans les crises de panique, on trouve notamment l’évitement. Le fait de ne pas se confronter à certaines situations stressantes ou menaçantes va ainsi augmenter les risques d’attaques. Cela ne soulage effectivement l’anxiété que pour une courte période.
De plus, une hypervigilance quant à ses signes physiologiques peut augmenter les risques d’attaques de panique. En effet, essayer de constamment se préparer à une crise de panique, en vérifiant par exemple son rythme cardiaque, peut mener à une attaque de panique.
Ce qui aurait pu passer inaperçu pour la personne, puisque les changements physiologiques sont normaux, tout au long de la journée, devient alors une cause d’une nouvelle affection. De la même manière, une anticipation des crises de panique peut vous mener à de nouvelles attaques. Cela va effectivement ramener dans votre esprit un tel scénario catastrophique et pourrait en déclencher une nouvelle.
Que faire quand cela arrive ?
Les crises de panique sont particulièrement désagréables et traumatisants pour les personnes qui en souffrent. Heureusement, il existe plusieurs solutions pour parvenir à les arrêter ou au moins les ralentir.
Ces techniques sont généralement reliées à une idée de se recentrer sur soi ou ses sensations pour ramener notre cerveau au réel. En lui envoyant des messages sur notre environnement immédiat ou notre ressenti physique, on lui rappelle que la menace n’est pas réelle. Aussi, cela lui permet de diminuer les symptômes, voire de les stopper complètement.
Lutter contre la crise de panique avec la technique 54321
L’une des solutions les plus populaires face aux crises de panique s’appelle la technique 54321. Elle consiste à concentrer son attention sur ce qui nous entoure, grâce à nos sens primaires.
Ainsi, il faut songer à :
- 5 choses que l’on peut voir
- 4 choses que l’on peut toucher
- 3 choses que l’on peut entendre
- 2 choses que l’on peut sentir
- 1 chose que l’on peut goûter.
De la même manière, on peut choisir de se concentrer sur sa respiration afin de calmer les symptômes. L’idée est de simplement suivre les mouvements d’inspiration et d’expiration de notre corps, à l’instar de la cohérence cardiaque ou la technique de respiration de boite.
Notez que la méditation peut aussi aider, si bien que certaines applications de méditation guidée comme Petit Bambou propose des séances express en cas de crise de panique.
Néanmoins, le corps peut parfois apparaître comme une prison ou un lieu menaçant lors des crises. Le fait de se canaliser des sensations physiques ne peut alors pas être une solution idéale pour tous les individus. Toutefois, si le fait de grouper ses pensées autour de son corps n’est pas un facteur aggravant, il est également possible de se focaliser sur ses pieds ou le haut de son crâne. Cela permet de rassembler ses pensées autour d’un sujet précis et de ressentis authentiques pour contrer la réaction de peur.
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